Français/Immigrés : Même exploiteur, même combat !

Français/Immigrés :

Même exploiteur, même combat !

 

L’actualité sociale de ses dernières semaines a été marquée par la vaillante et courageuse lutte des camarades sans-papiers.

On a pu ce 1° mai apprécier leur nombre et leur détermination. Bravo ! Par leurs grèves ils ont révélé leur véritable rôle social : fournir au patronat des employés moins chers dans des conditions inacceptables humainement.

Pour des pans entiers de l’économie française, l’Etat reconnaît 150 métiers en pénurie de main d’œuvre, il parle d’immigration « choisie » mais s’obstine à refuser de régulariser ceux qui sont déjà ici. L’Etat et les gouvernements successifs organisent loi après loi le travail des salariés sans-papiers et sans droits. Une fiche de paie donne droit à un titre de séjour comme les persécutions ou la guerre donne droit à l’asile. Ces travailleurs cotisent mais ne bénéficient de rien, aucune assurance maladie ou chômage, une vie d’exclu où l’on doit se cacher et longer les murs du métro. C’est une politique d’exclusion sociale.

Ils enrichissent les patrons, participent au développement de la nation mais ils n’existent pas. Ces hypocrites employeurs qui voudraient nous faire croire à leur ignorance de la situation de leurs salariés ! Mais lorsque la grève éclate, que la production est stoppée sur une vingtaine de sites par la mobilisation de plus de 600 travailleurs sans-papiers, ils reconnaissent en employer 100 000 rien que pour l’hôtellerie – restauration !

Le patronat utilise les sans-papiers pour faire pression sur les conditions de travail et les salaires. Pour mettre en concurrence les travailleurs d’un même pays. Ce sont les délocalisés des branches non-delocalisables.

Les sans-papiers organisés en collectif ou dans les syndicats doivent faire pression en occupant les entreprises et en étendant le mouvement.

La régularisation au cas par cas n’est pas la solution. Les régularisations massives sont nécessaires mais pas suffisantes, n’en déplaise à la CGT. Pour 1000 dossiers déposés combien en reste t ils qui attendent ? Les camarades doivent lutter dans ces collectifs et dans les syndicats contre les compromis qui ne changeront rien et ne satisferont que quelques-uns d’« arrivés ». Il faut attaquer le mal à la racine. Lier le combat avec celui de tous les travailleurs. Le système tente de nous opposer alors que nous avons les mêmes intérêts et les mêmes exploiteurs !

N’oublions pas que les causes des mouvements de populations ne sont pas les politiques d’immigration de tel ou tel pays mais bien les inégalités de développement entre les nations. La lutte des sans-papiers est liée à la lutte des classes. L’issue en sera le communisme ou la mort !

NEYA

Publié dans Combat n°1 Mai/Juin 2008

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