Coupat,
toujours dans le carcan judiciaire
Aujourd’hui libéré, Julien Coupat reste sous contrôle judiciaire strict. Il ne peut pas sortir de l’Ile de France, il ne peut pas rentrer en contact avec les 8 autres mis en examen, dont sa compagne.
Il devra également répondre à toutes les convocations du juge et verser une caution. On lui reproche d’être à la « direction d’un groupe à visée terroriste », et accusé -ainsi que les 8 autres- « d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »
Le 10 novembre 2008, en plein mouvement social et débat sur le sabotage des installations de réseaux, a lieu en France une vague d’interpellations. Une bonne partie seront relâchés, 9 seront mis en examen et l’un d’entre eux est gardé en détention : Coupat.
On assiste alors à une série de manœuvres d’intimidation de la part de la police et la justice envers les 9 accusés ainsi que des « proches » et des associations de soutien aux victimes. Mme. Alliot-Marie, n’hésita pas à justifier l’opération en évoquant les Brigades Rouges et la Bande à Baader.
Malheureusement le dossier reste désespérément vide. L’affaire « Tarnac » n’est pas isolée. Nombreux sont ceux qui sont arrêtés, mis en examen et parfois écroués pour -simplement- avoir participé à une manifestation et s’être reconnu d’extrême gauche.
Cette histoire n’est connue que parce qu’on a voulu l’utiliser médiatiquement. Elle démontre en revanche l’arbitraire dont l’Etat peut faire preuve lorsqu’il s’agit de trouver des proies quand il se sent une cible.
Publié dans Combat n°10 ETE 2009