Ils se foutent de nous !
On s’en souvient de la « trouvaille » de 2004… Le lundi de la Pentecôte, jusque-là férié, devient la fameuse « Journée de solidarité » imposée aux seuls salariés et censée financer des prestations pour les personnes âgées et celles handicapées…
Du travail obligatoire non payé, histoire de permettre à l’État -encore une fois- de se désengager, de ne pas remplir ses obligations. Sous le coup de l’émotion provoquée par le décès de quelques 15 000 personnes âgées et souffrantes au moment le plus dur de la fameuse canicule, la loi est passée. Ces décès étaient d’ailleurs -et le sont toujours- imputables à ce même État par le manque de moyens accordés, par l’improvisation dont il fit preuve et par son incapacité à réagir. Imputables aussi aux financiers propriétaires de maisons de retraite qui se gavent de la détresse des anciens.
Selon l’ADPA, qui regroupe quelques 2000 maisons de retraite, cinq milliards sur les dix récoltés n’ont pas été utilisés pour l’objectif prévu : la création d’emplois dans le secteur de l’accompagnement des personnes âgées.
Une partie de l’argent récupérée (deux milliards par an) est allé aux Caisses de l’Assurance maladie, une autre dans celles de l’État ! Aussi, le gouvernement s’en sert pour arrondir ses fins de mois (150 millions par an).
Une enquête parlementaire est en cours, mais elle se déroule à huis clos (en cachette) ! Parions que ces représentants du Peuple nous diront toute la vérité…
Tant qu’on les laissera faire…
Publié dans Combat n°13 Mai/Juin 2010