Marseille :
Soyons forts,
bloquons le pétrole et le port !
Depuis le début du mois, ça bouge sur le Grand Port Maritime de Marseille, et dans la quasi-totalité des raffineries du pays.
D’abord les agents des terminaux pétroliers, puis tous les agents du port autonome (donc public, placé sous la responsabilité de l’état) ont construit un mouvement de grève qui voit des débrayages tous les samedis et dimanches depuis début octobre sur l’ensemble de l’activité du port et un blocage constant des terminaux pétroliers.
Plusieurs autres journées de blocage et actions ont eu lieu sur tout le territoire et les stocks d’essence ont dû être ouverts afin d’éviter une pénurie. Les dockers et autres agents entendent d’abord protester contre la mise sous filiale de l’activité pétrolière du port autonome, qui serait -comme le prévoit la réforme portuaire- gérée par le privé. Mais ces derniers ne s’arrêtent pas là ! Ils élargissent leurs revendications, et se retrouvent ainsi à l’avant-garde de la lutte contre la réforme des retraites !
Le pétrole bloqué, l’économie du pays menacée, voilà une perspective qui pourrait faire trembler l’Etat et le patronat ! Cela suffit-il pour leur fait-il entendre les demandes des dockers, agents pétroliers, grutiers…?
Non, le pouvoir dissimule ses inquiétudes, et fait la sourde oreille. Récemment encore, le MEDEF local de Marseille se payait une page de pub provocatrice dans un journal qui expliquait que « grutier est le meilleur job du monde », que les grutiers en somme étaient surpayés et travaillaient peu! Agrippé à l’espoir que le mouvement retombe, L’état et le patronat lancent des appels à la reprise du travail et à la « responsabilité » des grévistes qui mettraient en danger la pérennité des ports et de l’économie… mais ceux qui mettent en danger le GPMM (Grand Port Maritime de Marseille), ceux qui mettent en danger l’avenir de tous les travailleurs des ports et des raffineries du pays, ceux enfin qui mettent en danger l’avenir de tous les salariés du pays, ce sont ces margoulins qui veulent imposer coûte que coûte leurs plans de privatisation et leurs réformes réactionnaires !
Ce sont les mafias du capital et les marionnettes politiques qui commencent la casse d’une entreprise publique en lâchant un secteur particulièrement important à des investisseurs privés ! C’est le pouvoir de l’argent qui agresse les travailleurs !
Solidarité avec les grévistes ! Vengeance contre les provocations patronales !
Pour sauver le port de Marseille, sauvons son statut public, refusons la réforme portuaire! Pour défendre l’intérêt de toute notre classe, élargissons nos revendications, unissons-nous dans l’action !
Mettre le pouvoir à genoux est la condition pour obtenir nos revendications !
L’union fait la force !
Publié dans Combat n°15 Octobre 2010