Côte d’Ivoire :
Gbagbo arrêté, Ouattara au pouvoir
Si en 2002, l’impérialisme français avait soutenu Gbagbo, considéré alors comme le meilleur garant des intérêts français, c’est cette fois Ouattara qui est propulsé, par la violence militaire -y compris française- au commandes de l’État ivoirien.
Ouattara, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, n’est en effet pas soutenu par la France et par la communauté internationale pour une question de victoire électorale et de démocratie. Non, car personne ne sait qui -de Ouattara ou de Gbagbo- à réellement remporté les suffrages, tant les dernières élections furent une farce, multipliant les trucages et les faits de corruption. En vérité, si Ouattara a été préféré c’est que -en tant qu’ex du FMI- il est reconnu pour sa docilité et sa soumission à l’impérialisme. La France, qui détient avec des trusts tels que Bolloré (maître du port de commerce d’Abidjan), Total, Orange ou encore Bouygues la majeure partie de l’économie ivoirienne a donc, avec Ouattara, les meilleures garanties pour continuer à dépouiller la côte d’ivoire. En revanche, l’avenir, la paix et la prospérité partagée dans ce pays qui possède des richesses naturelles considérables (pétrole, cacao, café…) ne pourront être garanties qu’en chassant les parasites politiques et capitalistes, à commencer par les impérialistes français!
La côte d’ivoire ne sortira de sa misère et de son asservissement que le jour où les ivoiriens, quelle que soit leur ethnie d’origine, s’approprieront révolutionnairement les richesses et les infrastructures économiques du pays. C’est la condition pour qu’une nouvelle nation ivoirienne, souveraine et socialiste, puisse demain assurer un développement qui profitera à toute la population !
Publié dans Combat n°20 Avril/Mai 2011