Primaires socialistes : Pour le peuple c’est « du sang, de la sueur et des larmes »

Primaires socialistes :

Pour le peuple c’est :

« du sang, de la sueur et des larmes »

 

S’inspirant des principes de la mascarade électorale à l’américaine, les primaires socialistes ont permis au Parti Socialiste de monopoliser pompeusement l’attention des médias à quelques mois des présidentielles.

Le « candidat de la gauche », et vraisemblablement le futur président, est donc ainsi désigné publiquement par le million d’imbéciles sympathisant avec le PS, à la suite d’une campagne avant l’heure opposant huit candidats (7 socialistes et 1 radical).

Oh ! La personnalité de ces candidats n’a pas beaucoup d’importance, puisque ce sont tous des libéraux convaincus et que seul Arnaud Montebourg ose avancer une démagogie un peu plus ambitieuse socialement. Alors, la question de savoir si Martine Aubry a une chance de rattraper le favori François Hollande, voilà qui ne changera strictement rien au sort du peuple de France ! Ce qui est intéressant, c’est de voir avec quelle facilité l’idée de primaires consistant à sceller le bipartisme libéral anglo-saxon s’impose.

D’ailleurs Fillon salue les primaires socialistes, les qualifiant de symbole d’une « démocratie moderne », et les politiciens de l’UMP comptent bien suivre cet exemple, en organisant eux-mêmes des primaires en 2017. Alors, si il n’y avait aucune illusion à avoir sur notre démocratie bourgeoise, le fait de sur-médiatiser, avec des primaires, le choix du candidat des partis de l’alternance gouvernementale, cela revient à nier le principe même d’un semblant d’équité entre les candidats à la présidentielle. La démocratie bourgeoise montre ainsi un peu plus sa fonction idéologique, qui est de légitimer la continuité bourgeoise et, pour cela, elle ne s’embarrasse même plus du masque de l’impartialité.

Mais en ce qui nous concerne -pour ceux qui pensent encore que le vote peut contribuer un tout petit peu à améliorer les choses ou à limiter la casse- les présidentielles n’aboutiront, au final, comme disait le candidat socialiste Manuel Valls, qu’à « du sang, de la sueur et des larmes ». Comme à chaque fois, ce que les capitalistes exigent, les politiciens l’exécutent !

Publié dans Combat n°23 Octobre 2011

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