Les capitalistes licencient… Exproprions-les ! (PSA, BNP)

Les capitalistes licencient…

Exproprions-les !

 

À l’image de PSA (Peugeot-Citroën) qui, après avoir bénéficié dans leur secteur d’activité des aides publiques (2,5 milliards de cadeaux cumulés, et 6 milliards de prêts publics), vient de décider la suppression de 6000 postes, dont 5000 en France, les entreprises capitalistes démontrent, une fois, de plus qu’elles sont incompatibles avec l’intérêt général.

Après avoir gagné plus d’un milliard l’an passé, PSA, bien qu’elle puisse allégrement compter sur « les caisses vides » de l’Etat pour s’enrichir encore, n’hésite pas une seule seconde à mettre des milliers de travailleurs sur le carreau pour empocher quelques 800 millions de plus ! Les capitalistes ont donc tous les droits, mais ils n’ont aucun devoir, ils ont le beurre et l’argent du beurre !

La BNP Paribas et la Société Générale, qui peuvent se vanter d’avoir fait respectivement 7,8 et 3,9 milliards de gains en 2010, viennent également d’annoncer le licenciement de plus de deux mille salariés. Et la liste des entreprises capitalistes dans des situations analogues est longue, pire : toutes les entreprises capitalistes participent à ce processus où la défense des taux de profit et de leur « compétitivité » justifie toutes les offensives contre les travailleurs salariés. « Il faut exiger l’interdiction des licenciements » diront certains camarades des partis d’extrême-gauche. Mais l’exiger auprès de qui ? L’exiger auprès des Etats bourgeois, ces même Etats qui sacrifient les peuples pour que leurs maîtres capitalistes s’engraissent encore et toujours ? Soyons sérieux, et arrêtons ce genre de mots d’ordre inconséquent, qui apparaissent comme -à la fois- réformistes et gauchiste utopique ! La vérité, c’est que la lutte contre les licenciements doit à chaque fois être l’occasion de poser la question du pouvoir des travailleurs, dans l’entreprise d’abord mais à l’échelle des nations ensuite et surtout ! Organisés et mobilisés, nous sommes forts et capables de décider que les entreprises dans lesquelles nous travaillons nous appartiennent. Nos camarades licenciés ne reçoivent plus leurs salaires ? Eh bien l’entreprise, bloquée, ne recevra et n’enverra rien !

C’est cet état d’esprit où, la solidarité et la détermination s’associent à la conscience de que notre classe peut et doit s’approprier l’économie et son fonctionnement, qui nous amènera à remplacer le pouvoir d’Etat capitaliste par un pouvoir salarié, c’est-à-dire un Etat socialiste !

Exproprions les licencieurs ! Approprions nous les usines, les centres de distribution, les administrations, et l’ensemble de nos lieux de travail ! Détruisons l’Etat des bourgeois, et nationalisons pour de bon, à l’aide de notre propre pouvoir fondé sur nos AG et nos Comités, l’ensemble des grandes et moyennes structures de l’économie !

En avant vers le communisme !

Publié dans Combat n°24 Novembre/Décembre 2011

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