Elections 2012 : Pourquoi la démocratie bourgeoise est une farce.

Elections 2012 :

Pourquoi la démocratie bourgeoise est une farce

 

A quelques mois des élections présidentielles, notre tâche de militants marxistes est d’abord d’aider le peuple salarié à répondre à cette question : les institutions démocratiques que nous offre l’Etat peuvent-elles être le cadre d’un changement  significatif vers le progrès social ?

Bien que nous ayons déjà travaillé sur cette question dans plusieurs articles ou textes de conférence, nous rappelons -encore une fois- notre point de vue, qui n’est rien d’autre que celui du marxisme affranchi de la corruption et du révisionnisme, c’est-à-dire le marxisme révolutionnaire. Nous affirmons, en effet, que la démocratie qui nous est offerte n’a pas vocation à permettre au peuple de décider de son sort et de celui de la société. La démocratie  actuelle est totalement étrangère à l’idée d’une forme de pouvoir par le peuple et pour le peuple, et il est totalement faux de penser que ce sont les électeurs qui sont responsables de telle ou telle politique. En réalité il faut bannir de son esprit tout fétichisme démocratique, et remettre un certain nombre de faits et de réalités dans le bon ordre d’importance pour résoudre le problème.

Premièrement, qui définit et organise les institutions démocratiques ? Nous convenons que c’est l’Etat. Cet Etat, représente-t-il une entité indépendante et impartiale ? Nous conviendrons également qu’historiquement et constitutionnellement, l’Etat actuel est le produit et l’appareil d’une classe sociale déterminé : la bourgeoisie. C’est pour ces raisons que nous parlons d’Etat bourgeois et que nous disons que la démocratie est une forme politique d’un même régime de domination d’une classe sociale (la bourgeoisie) sur une autre (le prolétariat). 

Pourquoi donc la bourgeoisie et son Etat offrent-ils un moyen d’expression démocratique (le vote) à une population ultra-majoritairement prolétarienne (le salariat) ?

Eh bien, parce que le leurre démocratique est le meilleur outil de domination, il est une arme idéologique redoutable visant à freiner la lutte des classes en suscitant dans la population quelques espoirs d’amélioration grâce au simple fait de voter. Et si l’illusion démocratique s’avère insuffisante pour contenir les classes exploitées ?  Eh bien, l’Etat bourgeois laisse au placard sa forme politique démocratique et adopte la dictature de type fasciste, pour réprimer par la force les organisations politiques et syndicales des exploités salariés.

Voilà pourquoi, nous disons que le vote ne représente rien sans capacité politique, et qu’il n’y a strictement rien à attendre des prochaines élections présidentielles. Les principaux partis sont entièrement aux ordres de la bourgeoisie, et l’alternance de gauche avec ses formations (PS, Verts et PCF/ Front de Gauche), est une alternance tout aussi libérale, malgré une démagogie plus sociale (électorat oblige). Rappelons, si c’est nécessaire, que le gouvernement Jospin avec ses ministres PCF et Verts est détenteur du sinistre record des privatisations.

Il y a donc, au regard des faits, de sérieuses limites au raisonnement consistant à voter pour « le moins pire », ou à voter « pour éviter un tel ou un  tel ». En vérité là n’est pas la question. L’Etat bourgeois veut que nous consentions à sa domination de classe, il veut que nous débattions stupidement sur notre ressenti à propos de la personnalité de tel ou tel candidat et il veut que nous acceptions sa proposition d’une alternance « droite /gauche ». Mais nous ne marchons pas ! Nous ne collaborerons pas à la mascarade ! Nous mènerons une campagne intransigeante pour la révolution comme condition pour un pouvoir salarié et pour la transformation socialiste !

En avant pour un boycott actif et révolutionnaire de la farce électorale !

ELIAS

Publié dans Combat n°25 Janvier 2012

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