Face à la haine du monde impérialiste, défendons la résistance de la Corée du Nord !
Le décès du dirigeant Kim Jong-Il, remplacé par son fils cadet Kim Jong-Un, le 17 décembre dernier, fut une nouvelle occasion pour les puissances impérialistes de matraquer à charge la république populaire de Corée du Nord.
Ce pays, détesté et diabolisé par les capitalistes du monde entier pour avoir refusé de céder à la contre-révolution bourgeoise afin de continuer à défendre -malgré toutes les pressions impérialistes- un modèle social et économique de type socialiste, est en effet l’objet des pires mensonges et des pires qualificatifs de la part du monde capitaliste. « Une dynastie d’un autre âge » diront certains commentateurs bourgeois, oubliant ainsi le fait que ce pays était, au moment de la fin de l’Union Soviétique, une des sociétés les plus modernes et avancées socialement au monde (très loin devant la Corée du Sud capitaliste). D’autres diront que la république de Corée est « une dictature qui affame son peuple », alors que ce sont précisément les impérialistes qui infligent au pays un embargo meurtrier. Les impérialistes osent ainsi dénoncer des problèmes dont ils sont les responsables conscients. Ils affament d’une main et, comble de l’ignominie, dénoncent la famine de l’autre !
Alors, ne nous y trompons pas, la raison pour laquelle la république populaire démocratique de Corée, est à ce point matraquée par l’ensemble des medias bourgeois n’a rien à voir avec un quelconque souci de « démocratie » ou de « droits de l’homme ». NON, les dictatures les plus sanguinaires du monde ne posent aucun problème à nos bons démocrates bourgeois quand elles servent les affaires, et les capitalistes ont mis en place de nombreuses dictatures pour servir leurs intérêts. En vérité, ce qui est insupportable pour les capitalistes, c’est de voir un petit Etat ouvrier, le dernier avec Cuba, continuer à résister et à défier le monde de l’argent roi.
Voilà pourquoi, nous emmerdons avec toute notre rage prolétarienne tous ces points de vue de petit-bourgeois pédants qui déblatèrent les mêmes âneries moralistes à l’encontre d’un régime socialiste, aussi déformé soit-il. La vérité c’est que, les seuls à pouvoir critiquer avec intégrité la Corée du Nord sur la base de ses formes politiques, c’est-à-dire sur l’absence d’une démocratie soviétique effective, ou, encore, sur le fait que la succession à la tête du régime s’opère de père en fils depuis deux générations, c’est bien nous autres, les marxistes, nous qui défendons les principes d’un véritable pouvoir populaire et qui nous donnons au moins la peine d’analyser les tenants et les aboutissants d’une situation. Mais nous ne sommes pas pour autant de ces traîtres au communisme qui allons jeter le bébé avec l’eau du bain sous prétexte que telle ou telle chose n’est pas conforme aux normes idéales du communisme. NON, et en vérité la priorité pour tous les militants ouvriers qui se respectent n’est pas la critique d’un Etat ouvrier qui survit et résiste tant bien que mal, mais bien sa défense !
La Corée du Nord, est un Etat ouvrier souverain qui reste massivement soutenu par un peuple attaché aux acquis du socialisme, un peuple conscient et déterminé à résister contre les seuls vrais responsables de leurs difficultés quotidiennes : les pays impérialistes ligués contre eux ! Ainsi, aussi longtemps que le Corée du Nord défendra la propriété sociale, qu’elle maintiendra son monopole d’Etat sur le commerce extérieur, qu’elle empêchera les capitalistes d’imposer chez elle leur dictature, eh bien, nous la reconnaîtrons dans notre camp et la défendrons envers et contre tous ! Que vive la république populaire démocratique de Corée ! Que ce petit pays, aujourd’hui seul contre tous, puisse un jour servir d’appui à une future vague de révolutions ouvrières en Asie !
Publié dans Combat n°25 Janvier 2012