Arcelor-Mittal
Le vendredi 6 avril, après 10 jours de marche, des salariés et des syndicalistes de l’usine Arcelor-Mittal de Florange doivent arriver à Paris pour faire entendre leur voix.
Ils sont mobilisés depuis la fin de février, déterminés à empêcher la fermeture définitive des hauts-fourneaux (éteints en pratique depuis la fin 2011 et employant jusque-là 550 personnes) prévue par la direction. Cette action a pour but de développer un soutien médiatique et populaire à leur cause, qui est déjà plutôt connue puisque l’hypocrisie de la campagne électorale a poussé plusieurs candidats à en parler. Des promesses… Mais les actes sont plus parlants : ainsi le 15 mars, quand les ouvriers sidérurgistes ont tenté de manifester devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy, ils ont été violemment repoussés par la police qui les a dispersés à coups de gaz lacrymogène. Le message est donc très clair, pour que les travailleurs obtiennent satisfaction il n’y a rien à attendre ni de Sarkozy ni d’aucun autre candidat, ceux-ci se contentant de se servir de leur image pour se poser en sauveurs providentiels prétendant découvrir la misère sociale. La seule méthode payante c’est de lutter jusqu’à devenir une menace pour le patronat !
Publié dans Combat n°27 Mars/Avril 2012