Petroplus
A Petit-Couronne, comme sur les sites suisse, belge, allemand et anglais du groupe, l’effondrement économique du groupe Petroplus menace directement 2500 emplois dont 550 sur le site français évoqué.
La direction patauge et essaie de trouver de nouveaux délais face à la procédure de redressement judiciaire qui la vise. Quand le capital se restructure, les premiers touchés sont évidemment les prolétaires, que ce soit par une dégradation des conditions de travail ou plus simplement par des licenciements massifs. C’est le cas ici ; mais face à ce désastre annoncé, l’intersyndicale du site français croit pouvoir obtenir quelque chose des candidats à la présidentielle. Elle leur a pour cela envoyé une charte sur l’industrie en leur demandant de se positionner sur une série de mesures protectionnistes. Or cela ne changera rien. Des lois comme la « loi Pétroplus » de février n’ont été que des illusions pour les salariés en lutte, pour gagner du temps avant la catastrophe. Plus que jamais les victoires importantes s’obtiennent en construisant le rapport de force. On se souvient comment les raffineries avaient su le faire en bloquant leur activité pendant le mouvement des retraites, paralysant ainsi l’économie sur un point décisif.
Publié dans Combat n°27 Mars/Avril 2012