Renault
Un vaste mouvement social a touché les usines de Renault en mars, avec une mobilisation rare et un millier de grévistes.
Les travailleurs et les syndicats font pression tout d’abord pour obtenir une augmentation de salaire décente. Alors que les hauts cadres de la direction s’augmentent de 10%, ils n’offrent aux salariés que 1,3% en mars et 1% en octobre, malgré leurs promesses. Cela est bien sûr très insuffisant face à l’augmentation généralisée du prix de la vie, et après des années de creux ou Renault avait annoncé que les difficultés étaient temporaires. Or il n’y a pas de serrage de ceinture temporaire dans le cadre du capitalisme : chaque acquis social ou combat perdu, chaque pas en arrière pour les travailleurs, c’est un pas en avant pour leurs ennemis, pour la direction, qui n’a aucune intention de prendre sur ses profits tant qu’elle n’y sera pas forcée. Les bénéfices du groupe se chiffrent en milliards d’euros, l’austérité n’est donc qu’un mensonge et face à ces miettes que le patronat leur jette, les salariés de Renault ont raison de se révolter.
Publié dans Combat n°27 Mars/Avril 2012