L’engagement révolutionnaire
Parmi tous ceux qui désapprouvent le monde capitaliste et qui aspirent comme nous à l’idéal communiste, combien ont fait le choix de l’engagement ? Il y a en France des millions de communistes de bar désabusés, de contestataires isolés, plongés dans le nihilisme politique ou encore des naïfs perdus pour la cause, faute d’avoir compris -ou voulu comprendre- qu’un monde meilleur ne s’obtiendrait pas sans révolution violente.
Combien d’entre eux, nous ont un jour déclaré « le jour où ça pète, je serai avec vous » ? Mais nous n’en doutons pas camarades !
La possibilité de la prise révolutionnaire du pouvoir suscitera sans nul doute beaucoup d’intérêt dans le peuple et d’innombrables vocations ! Mais nous sommes loin d’en être là, et à vrai dire nous ne nous rapprocherons même pas de cette possibilité sans avoir préalablement constitué à large échelle un appareil politique organisé. Constitué par des militants révolutionnaires engagés et déterminés, c’est d’un parti structuré telle une arme incorruptible et redoutablement efficace dont nous avons besoin ! Sans cela, c’est-à-dire sans l’implication disciplinée et pérenne de plus en plus d’hommes et de femmes parmi les plus combatifs et lucides du peuple, les maîtres capitalistes peuvent dormir tranquille ! Ces derniers peuvent en effet compter sur leurs politiciens, sur leurs médias, sur leurs appareils d’Etat et sur leurs capacités financières pour perpétuer l’ordre des choses. Se sentent-ils des lors menacé par un peuple désorganisé ?
Non, pas vraiment. Ils peuvent craindre que le déclenchement d’une révolte spontanée ou d’un mouvement de lutte d’ampleur les forcent à utiliser des méthodes répressives.
Ce qui contribuerai à lever peu ou prou le masque démocratique tout en aguerrissant la combativité populaire, mais ils ne sont pas directement menacés par la révolution
En vérité, et aujourd’hui plus que jamais (les Etats et les élites bourgeoises sont mûres et expérimentées en matière de lutte des classes), la véritable révolution populaire victorieuse ne peut pas se concevoir sans une (ou plusieurs) véritable organisation révolutionnaire.
Sans l’union sur des bases organisationnelles quasi-professionnelles et politiquement cohérentes (principielles) des révolutionnaires, sans la mutualisation centralisée des compétences utiles à la préparation de la révolution, et sans la multiplication en France et à l’international des vocations militantes, nous n’avons que très peu de moyens pour résister face à l’ennemi de classe, et nous ne pouvons pas envisager de le renverser !
Propagande et travail idéologique pour la révolution et la mise en perspective du projet communiste, impulsion et initiatives favorables aux objectifs révolutionnaires dans la lutte des classes, préparation théorique et technique de l’insurrection, voilà autant de choses sans lesquelles il n’est pas possible d’espérer gagner. Car si nous disons que le communisme représente le dépassement du capitalisme, qu’il offre -grâce à la propriété sociale de l’économie- le cadre à la résolution des problèmes et à l’épanouissement de l’humanité, nous disons aussi : L’histoire ne s’écrit pas toute seule, battons-nous et engageons-nous pour la révolution communiste !
Publié dans Combat n°28 Été 2012