F.Hollande :
Un président aux ordres de la bourgeoisie !
Comme chaque fois, la bourgeoisie coopte celui qui représentera son Etat et défendra ses intérêts. Le peuple ne décide de rien, ou presque.
Au mieux il choisit la couleur des politiciens missionnés pour le « foulé au pied », et au pire, comme souvent, la démocratie n’est qu’une simple chambre d’enregistrement des décisions prises par les élites capitalistes. F.Hollande est depuis des mois le représentant désigné par la bourgeoisie. Maintenant président, il se doit d’appliquer au mieux les consignes de la classe dominante. Dans un article intitulé « ces patrons qui murmurent dans l’oreille de François Hollande », le journal Le Monde du 29 juin donne une parfaite illustration de ce mécanisme, souvent opaque, de la réalité du pouvoir. L’article décrit en effet le déroulement d’une réunion organisée par le nouveau secrétaire adjoint a de l’Elysée, un ex-associé gérant de la banque Rothschild, ou François Hollande recevait dans une ambiance conviviale les dirigeants d’entreprises telles qu’Atos, Schneider, Saint-Gobain, GDF Suez, Axa ou encore des gérants de l’industrie allemande. Le nouveau président a ainsi noté ses directives à propos de la politique économique à mener en France et en Europe. Comme disait récemment le premier ministre, la nouvelle clique politicienne n’est décidément « pas l’ennemi de l’argent », elle en est même la fidele représentante…
L’arnaque du « pacte de croissance »
François hollande se targue d’avoir obtenu les 28 et 29 juin (sommet européen) un « volet croissance » lui permettant de ratifier le pacte de croissance européen. Ce dernier, signé par Sarkozy en Mars dernier à l’initiative d’Angela Merkel, est un véritable programme d’austérité généralisée, et il fallait en effet que le nouveau président français, élu par un électorat « de gauche », puisse justifier son accord pour un tel projet antisocial. C’est chose faite ! En réalité Hollande n’a obtenu aucune renégociation du traité, et il a dû effacer les une ou deux propositions « gênantes » de son pacte (comme les eurobons ), pour au final faire accepter un « volet croissance » qui était -qui plus est- déjà programmé par une feuille de route de la commission européenne depuis octobre 2011… Quel tour de passe-passe ! Et le pire c’est que derrière l’effet d’annonce, son pacte de croissance ne représente même pas 1 % du PIB de la zone euro, qui au final prendrons la forme de cadeaux au patronat (subventions, commandes d’Etat) et aux banquiers (emprunts avec intérêts..). Comme disait récemment Alain Juppé, l’ex-ministre UMP, « cela va dans le bon sens »… Oui mais toujours pour les mêmes !
Publié dans Combat n°28 Été 2012