Les têtes changent, la dictature du capital reste…
Tous à l’assaut du rose
bonbon !
Les élections présidentielles et législatives ont assuré à la gauche la gouvernance de l’Etat. Du président jusqu’au sénat en passant par le gouvernement et le parlement, c’est le rose de la gauche qui est aux commandes.
Accompagné par leurs sbires écologistes et soutenu de façon cette fois non participative par leurs alliés habituels du Front de Gauche, le Parti Socialiste de François Hollande a, institutionnellement parlant, les mains libres pour mener sa politique. Mais quelle politique compte-t-il mener ? Et au service de qui et au nom de quoi souhaite t’il la mener ? Nous avions dit dans nos précédent numéro que François Hollande, le probable futur président d’alors, ne s’engageaient pratiquement sur rien, et que le peu qu’il promettait de faire comme la création de postes dans l’éducation nationale, il le ferait au détriment des autres services utiles à la population. Chose prédite, chose faite, les effectifs crées ici seront supprimés ailleurs et même pire puisque le gouvernement Ayrault semble s’orienter vers l’application des consignes de la cour des comptes qui préconise la poursuite du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, dans la continuité parfaite du gouvernement Fillon-Sarkozy ! Hollande s’était également sentie obligé de promettre un vague « coup de pouce » au SMIC à la fin de sa campagne. Eh bien les 2% d’augmentation du SMIC ce début juillet se concrétiseront – inflation déduite- par à peine plus de 6 euros de pouvoir d’achat supplémentaire pour les salariés smicards ! Autant nous jeter un sachet de carambars à la face ! En vérité les Hollande, Ayrault et consorts font partie de cette même race de politiciens initiés à la défense des puissants et aguerri à l’art de la tromperie du peuple. Sont- ils tout de même « moins pire » que Sarkozy et Fillon, comme on peut parfois l’entendre ? Mais la question ne se pose pas en ces termes ! En vérité la gauche bourgeoise n’est ni pire ni meilleurs que la droite, elle n’a pas le même rôle et elle est missionné différemment par les maîtres capitalistes. Si le précédent gouvernement Jospin détient le triste record des privatisations, ce n’est pas un hasard, c’est qu’il était en position –la participation gouvernementale du PCF et les connivences syndicales aidant- de mener ce type de régression sociale sans trop de remous. La démocratie bourgeoise, en plus de constituer une redoutable forme de domination idéologique sur le peuple, offre également un mécanisme d’alternance gouvernementale tout à fait favorable aux projets des élites impérialistes !
Pour que ça change camarades, il faut que de plus en plus d’hommes et de femmes laissent leurs illusions au placard et comprennent qu’il n’y a strictement rien à espérer de l’Etat bourgeois et de sa démocratie fantoche. Mais il ne s’agit pas de comprendre de façon désabusé les choses en sombrant dans la soumission et le fatalisme politique. NON ! C’est l’organisation, la détermination et l’action militante qui sont la solution. Qui ne dit mot consent, et qui ne s’engage pas se soumet ! Avec nous camarades, en lutte contre le pouvoir de l’argent roi, fusse-t-il de rose vêtu !
ELIAS
Publié dans Combat n°28 Été 2012