A votre santé camarade !

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A votre santé camarade !

 

« Bonne santé ! » se disent les amis pour la nouvelle année ; « la santé, c’est le plus important » insistent les anciens pleins de sagesse… Ils ne croient pas si bien dire. Mais aujourd’hui, force est de constater que notre système de santé et de sécurité sociale est devenu un « marché ». Bientôt verrons-nous peut-être des comptables remplacer nos vieux toubibs…

Sur fond de « crise de la dette » et de reculs sociaux pour le peuple, le patronat, soutenu par ses laquais du gouvernement, laisse entendre qu’il se verrait bien encore alléger ses cotisations sociales. Cotisations qui servent à financer des services publics qui sont vitaux pour la population (hôpitaux, médicaments, crèches…). Il n’est pas inutile de rappeler que le trou de la Sécu’ est dû en grande partie aux exonérations déjà offertes aux capitalistes (30 milliards d’euros par an !). L’État bourgeois français continue ainsi son désengagement des services de santé, ainsi que des autres services sociaux utiles.

On a beaucoup entendu parler récemment d’une des conséquences de cette libéralisation : les déserts médicaux, ces zones délaissées (zones rurales, banlieues pauvres) où les services de santé accessibles à tous se font rares. De nombreux médecins profitent de cette pénurie pour pratiquer des « dépassements d’honoraires », c’est à dire des tarifs plus élevés que ceux remboursés. Résultat : les plus pauvres sont laissés sur le carreau ! En effet, vu que les médecins (spécialistes compris) ont le privilège d’exercer où bon leur semble, ils s’installent souvent dans les centres villes et désertent les régions jugées « peu attrayantes ».

Fin 2012, la ministre de la Santé a présenté son « Pacte territoire-santé » qui ambitionne de lutter contre les déserts médicaux. Première remarque déjà : le gouvernement veut « lutter contre », il ne prétend même pas mettre fin à cette injustice ! Mais, comme il fallait s’y attendre, ce pacte ne changera rien pour le peuple car aucune contrainte ne sera imposée aux médecins. La ministre propose de les inciter financièrement à se répartir, mais qu’ils se rassurent, leur « liberté d’installation » est préservée. Soit dit en passant, une mesure incitative avait déjà été mise en place avec la loi Bachelot en 2009, qui prétendait aussi lutter contre la désertification médicale, mais on connait le résultat…

Nous, communistes révolutionnaires, n’attendons rien de la part des gouvernements bourgeois. Nous affirmons que chacun a droit à des services de soins de proximité gratuits et que la solution nous la trouverons dans la lutte pour le socialisme. Dans un État socialiste, les travailleurs de la santé sont tous des fonctionnaires organisés et répartis pour répondre aux besoins du peuple.  Pour exemple, un rapport rédigé par l’OMS dans le cadre d’un voyage d’étude en 1960, nous montre comment la socialisation des services médicaux a permis de les étendre efficacement à l’immense territoire de l’URSS. C’est la répartition planifiée des fonctionnaires par l’Etat Soviétique qui permit l’accès aux soins à sa population même au fond de la Sibérie. Comme quoi, la « liberté d’installation » n’est qu’un privilège qui ne profite qu’à quelques médecins riches, au détriment du bien commun. Rappelons qu’actuellement en France, dans l’Education nationale et dans la Police, par exemple, à la fin de leurs formations les fonctionnaires sont souvent placés dans des ZEP ou des quartiers défavorisés.  Ils ne sont pas libre de leurs affectations.

Nous, communistes révolutionnaires, dénonçons les suppressions de lits d’hôpitaux et de services d’urgences, les non-remplacements de personnels médicaux, la privatisation des services d’entretien ainsi que toutes les économies faites sur la santé des classes populaires. L’ARM soutient les travailleurs médicaux qui luttent aux quatre coins de la France pour s’opposer aux politiques de régression sociale que nous imposent les capitalistes. La Sécurité sociale française, héritage des résistants communistes, est en train d’être vendue à la dictature du marché. En tant que marxistes, nous sommes conscients de ce que le peuple perd dans ce système capitaliste, mais, surtout, nous faisons savoir quels progrès amènera la Révolution Socialiste. Luttons pour un pôle de santé 100% socialisé ! Santé, camarades !

LUCHO

Publié dans Combat n°30 Hiver 2012/2013

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