Valls ou le vrai visage de la « gauche »
Invité à s’exprimer sur une chaîne de télé le 5 février, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a fait preuve d’un moralisme écœurant, comme savent si bien le faire les politiciens bourgeois.
A propos de la colère sociale, conséquence de la précarité et de l’austérité imposées aux peuples, ce prétendu « socialiste » en a appelé : « à la retenue, au dialogue social » Il n’y a pas de place pour la violence, et je lance évidemment un avertissement, la police, elle fait son travail, mais on ne peut pas admettre qu’on cherche à casser l’outil de travail, à briser des mobiliers urbains, qu’on s’attaque à des édifices publics, qu’on lance des boulons sur des policiers ».
Et qu’en est-il de la violence du patronat, connard ? Qu’en est-il des centaines de milliers d’emplois détruits dans l’industrie, du chômage, des plans sociaux et des usines qui ferment pour gaver toujours plus les actionnaires ? Elle est là, la véritable violence, et il le sait très bien. Le message en gros c’est : fermez les yeux, vous ne sentirez rien…Valls, obéissant à ses maîtres capitalistes, a annoncé que la police et les services de renseignements ont pour instruction de surveiller de près les entreprises qui licencient (PSA, Renault, Goodyear…) pour prévenir « les risques d’incidents » et la « radicalisation du conflit » ! Un délégué syndical d’une usine Renault confirme « qu’il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine ».
Un jour, Valls et tous ces bourgeois donneurs de leçons seront obligés de fermer leur gueule et ce sont plus que des « boulons » qui les attendent. Comme disait Pablo Neruda : « Ils peuvent arracher toutes les fleurs, ils n’arrêteront pas le printemps… »
Publié dans Combat n°30 Hiver 2012/2013