Le chômage en baisse ?
Derrière le jeu des chiffres, l’aberration d’un système.
L’annonce des 50 000 chômeurs en moins au mois d’aout, aura vite tourné à la farce. La baisse tant attendu était en fait dû à un bug de l’opérateur SFR, oubliant d’envoyer les SMS de demande de confirmation d’inscription…
Le nombre de radiations était ainsi passé de 200 000 à 277 500 ! Mais cette fausse désillusion, cache très mal les fausses attentes d’un gouvernement qui prétend faire du chômage sa priorité.
Car en réalité nos politiciens sont aux ordres d’un système qui crée et qui compte sur « l’armée industrielle de réserve », c’est-à-dire sur la masse des travailleurs sans emplois, pour assurer sa survie.
D’abord, les 8,5 millions de chômeurs et de travailleurs occasionnels que compte le pays, s’ils coûtent à la collectivité, sont essentiels pour mettre la pression sur les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont « la chance » d’avoir un emploi. Le chômage de masse est donc un frein à la lutte des classes et une condition pour le maintien des taux de profit des capitalistes.
Ensuite, le travailleur salarié est, dans la société capitaliste, une marchandise comme une autre, qui, tel un stock de marchandises quelconque, sert de variable d’ajustement aux fluctuations du marché. Et les politiciens bourgeois savent et cautionnent parfaitement tout ça ! Donc, qu’on se le dise, il n’y a que le prolétariat au pouvoir qui créera un jour le plein-emploi !
Publié dans Combat n°32 Automne 2013