Lycéens, étudiants, combattons ensemble !
Ca y est, les lycéens sont entrés dans la lutte ! Et l’on peut dire que leur entrée a remonté le moral des travailleurs qui se battent depuis le mois de Juin. Leur énergie ingénue a clairement dynamisé les militants politiques et syndicaux dans leur volonté d’en découdre et fait tomber les masques des frileux.
Évidement les « débordements » occasionnés font le bonheur des médias qui préfèrent effrayer le populo pour le diviser que de l’encourager en relayant les luttes. Les tirs de flashball et de lacrymo en plein visage dans des situations inoffensives doivent rappeler que les provocations policières sont à l’origine de la majorité des violences.
Il est évident que le mouvement lycéen une fois constitué doit se tourner vers les travailleurs. C’est dans la participation aux grèves, aux actions de blocages des sites de production mais aussi des transports, des commerces que se trouve le levier pour se faire entendre et respecter. C’est dans cette participation que les qualités des lycéens brillent le plus, par leur vivacité, leur mobilité, leur réseau, des qualités déterminantes dans l’action. A la différence des étudiants, cette coopération dans les luttes est beaucoup plus rare car malheureusement aucune organisation n’est présente dans les quartiers, aucun travail n’est fait en amont pour faire ce lien.
Les étudiants sont eux à la peine. Qu’est-ce qu’ils attendent ? A l’heure ou nous écrivons les AG étudiantes restent en effet peu fournies et les actions -quand elles ont lieu- sont le fait d’un petit nombre de militants. Ils ont pourtant des revendications qui leur sont propres à porter dans ce mouvement et une plus grande autonomie que les lycéens. Les étudiants doivent cesser d’être à la remorque de leurs petits frères lycéens, et doivent rapidement entrer en scène pour constituer le lien vivant qui unira la jeunesse aux travailleurs !
Publié dans Combat n°15 Octobre 2010