Colombie, Bétancourt :
Une bourgeoise libérée,
un échec pour la révolution !
Les médias à la solde de la bourgeoisie ont salué comme un seul homme l’intervention militaire du pouvoir Colombien à l’origine de la libération, d’Ingrid Betancourt.
Cette dernière, politicienne raté et impopulaire, bien qu’issu d’une des plus riches familles de l’oligarchie colombienne, était en effet retenue comme prisonnière par la guérilla marxiste des FARC depuis février 2002. Malgré le matraquage médiatique et la honteuse campagne de soutient, en faveur de madame la milliardaire écolo, nous allons restituer quelques vérités :
– D’abord nous rappelons, qu’Ingrid Betancourt, fut toujours, par son origine sociale comme par son engagement et ses choix politiques, une ennemie déclarée et résolu de la révolution et des FARC. Ces derniers n’avaient donc pas capturé la « pauvre et courageuse femme innocente » décrite par les médias, mais bien une politicienne bourgeoise consciente, hostile au petit peuple et partisane avoué de la répression sanglante qui depuis longtemps frappe le mouvement révolutionnaire et syndicale colombien.
– Deuxièmement, nous rappelons que la guérilla des FARC, qui constitue, dans un pays tout particulièrement corrompu, la principale force d’espoir et de soutien aux millions de petits producteurs, paysans et ouvriers du pays. Et qu’il est tout à fait certain, que la guérilla marxiste n’aurai pas survécu à la répression de l’Etat colombien et à leur milice d’extrême droite, si elle n’avait pas su assurer son financement, et si elle n’avait pas eu recours aux prise d’otages d’ennemies politiques (Notamment pour faire libérer le demi-millier de leurs camarades guérilleros croupissant dans les geôles des prisons colombiennes), si en un mot elle n’avait pas eu recours à une logique de guerre. L’étude concrète de la situation colombienne et la dialectique des moyens et des fins, dévoilent donc la vraie nature des préjugés moralistes à l’encontre des FARC: des niaiseries aussi stupides que criminelles !
– Enfin, nous rappelons que l’Etat colombien, à grand renfort d’aides américaines (plus de trois milliards de dollars et des soutiens logistiques), a intensifié depuis plusieurs années sa guerre réactionnaire pour en finir avec le mouvement révolutionnaire et les FARC. Une politique contre-révolutionnaire qui a récemment coûté au FARC, la vie à Raul Reyes, leur porte-parole, assassiné en dehors des frontières colombiennes, puis de leur leader historique, Manuel Marulanda, mort à son tour dans des circonstances suspectes ! Dans une situation difficile, si ce n’est tragique, ou nos camarades combattants pour l’humanité et le progrès sociale, semblent acculé, il apparaît donc fort déplacé de se féliciter, après moult pleurnichages, du succès militaire du très réactionnaire président colombien, Uribe.
Pour ces raisons et pour bien d’autres encore nous crachons sur la liberté d’Ingrid Betancourt, et nous redoublons notre soutient au FARC ainsi qu’a toute la population colombienne qui milite et aspire au progrès, au socialisme et à la liberté !
Publié dans Combat n°2 Juillet/Aout 2008