Education :
Luttons contre les suppressions de postes
Si la mobilisation lycéenne et enseignante face aux plans du gouvernement qui visent à « réformer » l’éducation nationale à grands coup de suppressions de postes (11200 à la rentré, et 19 000 de plus en 2009), a déjà prit une certaine ampleur, il est clair que le plus dur reste à faire.
Le gouvernement ne doute en effet de rien et il cédera, une fois de plus, que s’il y est forcé. Sarkozy aurai même déclaré avec défiance à l’égard du mouvement : « Ils peuvent faire la grève…ça ne nous impressionne pas. Sur la suppression des postes on ne reculera pas. Au début Darcos était timoré, mais il a compris la leçon : Aujourd’hui il n’a plus peur de cogner sur les syndicats…(Canard enchaîné) ». Cette insulte d’arrogance pourrait faire rire, si elle n’illustrait pas une réalité : Ce gouvernement, après avoir essuyé sans broncher les grèves de cheminots et d’étudiants de fin 2007, est en situation de force et il ne craint, ni les journées de grèves épisodiques, ni les manifestations bon-enfants. Nous tirons donc les leçons : Il faut intervenir pour le durcissement et l’élargissement de la lutte !
Lorsque nous aurons dépassé le cadre étriqué, pacifique et corporatiste des luttes, que les logiques de compromission seront marginalisées au profit de celles de révolution, les choses seront différentes, et les ricanements méprisants du gouvernement laisseront place à de bien salutaires tremblements…
Publié dans Combat n°1 Mai/Juin 2008