Des balles contre le gouvernement du capital !

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Des balles contre

le gouvernement

du capital !

 

Moins d’un an après l’investiture d’Hollande, un premier bilan s’impose ; nous avions raison ! Derrière les démagogies respectives, un gouvernement de gauche ne diffère fondamentalement en rien d’un gouvernement de droite !

En s’en tenant aux faits, les politiciens au pouvoir sont les exécutants politiques du grand capital, ni plus ni moins ! Ils sont missionnés selon les facilités offertes par leur casquette politique pour tel ou tel objectif contre la population, mais le fond reste inchangé.

Le pompeux mot d’ordre d’Hollande du « changement c’est maintenant » doit résonner comme une arnaque dans la petite tête de bon nombre de ses supporters ! Car ils sont déjà nombreux parmi les électeurs de gauche à avoir ravalé amèrement leur argument naïf « du moins pire » ! Comme à chaque fois, beaucoup oublieront d’en tirer des leçons et ils retomberont un jour dans l’exaltation d’une prochaine farce électorale, mais pour l’heure un constat doit s’imposer à tous : le gouvernement du capital poursuit son œuvre de destruction contre le travail !

Après avoir poursuivi le chantier antisocial du précèdent gouvernement, en nous imposant un équivalent de la « TVA sociale » (20 milliards offert au patronat), il reprend le projet sarkozyste des « accords compétitivité-emplois » ! Les « accords compétitivité » du gouvernement, signé par le MEDEF et par les syndicats les plus droitiers (CFDT, CGC, CFTC), sont en effet présentés sous forme de projet de loi et ont les meilleures chances d’être adopté prochainement. De quoi s’agit-il ? Eh bien d’une série de mesures destinées à remettre en question le droit du travail. Ainsi, par exemple, le contrat de travail et la protection qu’il confère en terme d’horaires, de salaires, et de lieu de travail, sont remise en cause, les procédures de licenciement économique sont simplifiées, et l’idée d’un « contrat de travail intermittent » est avancé. Bref, la régression sur toute la ligne !

Ainsi le gouvernement poursuit et intensifie l’infect travail de sape libérale en cours depuis des décennies (en particulier depuis Mitterrand, et son plan Delors de 1983). Que fait le gouvernement pour le peuple ? Rien ! Quand est-il de sa mesure démagogique prévoyant de taxer les hauts revenus, ce qui n’aurait constitué rappelons-le que la modeste somme symbolique de 200 millions (bien peu en comparaison des dizaines de milliards déjà offert aux capitalistes sur le dos du peuple) ? Elle est en attente, et si elle s’applique, il est déjà prévu de la revoir à la baisse ! Où en est la baisse de prix des carburants ? Terminée, cette baisse -très modeste- n’a duré que trois mois, et les prix continuent de grimper au nez des travailleurs, au même titre que tous les produits de première nécessité d’ailleurs !

Et où en est le ministre du redressement productif, le réputé plus à gauche Montebourg ? Eh bien après avoir fait semblant de hausser le ton contre Mittal –avant de capituler aussi sec-  le voilà en train de demander aux salariés de Renault (et à la CGT), de signer un accord qu’il juge « modéré », alors qu’il s’agit de céder au chantage d’une direction patronale qui prévoit 8260 suppression d’emplois, de baisser les salaires, ou encore de faire consentir la perte de congés ! Les travailleurs ont les meilleures raisons de résister !

Comme le rappel l’exemple de l’usine Lacroix (Continental), le fait que les travailleurs acceptent de consentir des sacrifices ne leur garantis pas de garder leur emploi, bien au contraire ! Les patrons ne font pas dans les sentiments,  il n’y a que le rapport de force qui calme leurs appétits ! Et cela les salariés en lutte, à PSA Aulnay, l’ont bien compris, eux que la presse bourgeoise a traité de « casseurs » alors qu’ils n’ont fait que défendre les principes qui conditionnent une grève déterminée, face aux manipulations, à l’intimidation et à la menace répressive (renfort de cadres, vigiles, etc.) de la direction. En vérité Montebourg est tout aussi vendu au diktat du capital qu’un autre, et les travailleurs en lutte actuellement, à Goodyear, à Sanofi, à Virgin ou encore à Arcelor, doivent savoir qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et sur leurs organisations politiques et syndicales.

Le gouvernement voudrait bien pouvoir dédouaner sa responsabilité dans la situation sociale désastreuse du pays. Il voudrait bien nous faire le coup « de l’Etat ne peut pas tout » de Lionel Jospin, ou encore se cacher derrière « la crise ». Le problème c’est qu’à y regarder d’un peu plus près, il n’est pas seulement impuissant, il est avant tout complice et acteur de la marche infernale du capital !

Pour nous autres, marxistes, « l’Etat c’est l’instrument de domination de la classe dominante », et les politiciens à la tête de l’Etat bourgeois sont donc nécessairement des marionnettes au service des intérêts et des volontés des puissants. Et nous disons aussi que notre salut, en tant que classe salariée, passera par une révolution destinée à renverser et à « démolir » l’Etat en place, pour constituer notre propre pouvoir ouvrier révolutionnaire, avec sa démocratie propre, afin d’édifier notre propre société communiste. Celle-ci -fondée sur la propriété socialisée des entreprises, sur la liberté de pouvoir planifier notre économie et sur la détermination consciente de notre destinée humaine- doit raisonner comme l’objectif historique central pour le prolétariat et le peuple en général.

Mais en attendant, nous autres travailleurs salariés, nous les exploités qui voyons nos vies se dégrader et qui ne décidons en réalité de rien dans le cadre du régime bourgeois, nous n’avons qu’un seul devoir : celui de préparer l’heure de la révolte ! Et celle-ci ne fera pas de quartier !

Les gouvernements sèment les pleurs, le sang et les larmes, ils récolteront des balles !

Publié dans Combat n°30 Hiver 2012/2013

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